La principale source d’eau du lac Écho provient du lac Anne, à cheval sur trois municipalités : Wentworth, Gore et Mille-Isles. Heureusement, les résidents du lac Anne partagent avec nous la même vision respectueuse de la nature et de la protection de l’environnement. Les lacs Écho et Anne font partie du même bassin versant, et leurs associations respectives se tiennent informées de l’état de santé de leurs plans d’eau.
L’eau converge et s’écoule vers le lac Écho, empruntant une enfilade de ruisseaux et de plans d’eau plus ou moins importants, dont les lacs Daïnava et Seale. Ce parcours sinueux d’une quinzaine de kilomètres se termine dans le ruisseau Jackson qui se déverse dans le lac Écho. Le lac Écho est aussi alimenté par de nombreuses sources souterraines responsables des courants froids qui surprennent les baigneurs. Le lac Écho bénéficie d’une large décharge (le ruisseau Jackson) qui permet une rapide évacuation des eaux.
Ce long chemin parcouru depuis le lac Anne, jusqu’au lac Écho, augmente les risques de pollution de l’eau. Heureusement, aucune exploitation agricole ou industrielle d’envergure ne longe le parcours. Au contraire, le ruisseau Jackson traverse plusieurs milieux humides vierges dont l’effet purifie l’eau.
Le lac Écho est compris dans le bassin versant du ruisseau Jackson qui couvre environ vingt kilomètres carrés. Ce dernier est protégé par l’organisme communautaire Ruisseau Jackson aire naturelle protégée (RJANP), dont la mission est la protection et la mise en valeur de ses caractéristiques environnementales. L’objectif à long terme est la création d’une aire naturelle protégée, composée d’une mosaïque de statuts de protection. L’APLÉ est évidemment un membre actif de RJANP.
Récemment, une propriétaire mécène engagée en matière de défense des milieux naturels a conçu et réalisé le projet d’acheter, pour les protéger, des terrains dans le bassin du ruisseau Jackson. Ces terrains seront remis à la municipalité de Morin-Heights pour en faire une réserve naturelle assujettie à des contraintes et servitudes environnementales strictes. Le processus est en cours et devrait être officialisé par le gouvernement du Québec en 2021.
La majorité des propriétaires du lac Écho a soutenu ce projet et y a contribué financièrement. Il s’est concrétisé en 2018. Une superficie de deux cent quinze acres a ainsi été soustraite au développement et à la pollution pour une période illimitée.
Même, si au sein du bassin versant, il n’y a pas de situation comportant des risques pour la qualité de l’eau à court terme, plusieurs facteurs caractéristiques du lac Écho exigent une attention particulière et un suivi constant, dont :
- Le nombre élevé d’habitations en bordure du lac, dont un grand nombre bâti à moins de trente mètres de la rive ;
- Les déversements occasionnels en provenance du lac Danaïva, un lac artificiel dont le niveau d’eau est contrôlé par un barrage ;
- Les activités de la sablière Miller en amont du ruisseau Jackson ;
- Les nombreux barrages de castor ;
- Le lac Mud, petit plan d’eau marécageux, qui déborde occasionnellement dans le lac Écho.
Ce site Web vise à fournir des références immédiates. Nous avons donc regroupé les sujets les plus actuels et pertinents pour la santé de notre lac. Notre but est de fournir un contexte et de répondre aux questions soulevées. En complément, nous dirigeons les lecteurs vers des liens et nous les conseillons sur les actions à entreprendre.
Bien que nous ayons recueilli l’information la plus exacte possible et que nous restions à l’affût des changements, nous conseillons aux lecteurs de vérifier ces informations auprès des organismes concernés avant d’intervenir ou de planifier un projet relatif aux différents sujets abordés ici. L’Association ne peut être tenue pour responsable des erreurs et des dommages subis.
SURVEILLANCE DE LA QUALITÉ DE L’EAU
Le contexte
Les propriétaires et l’Association du lac Écho n’ont qu’un seul but : conserver la qualité de l’eau à son plus haut niveau. Les résultats des tests d’analyse de l’eau du lac démontrent, bon an mal an, que sa qualité varie de bonne à excellente, et que le lac est à un stade de développement oligo-mésotrophe. Cette situation doit être abordée avec prudence et exige un suivi annuel afin de détecter les problèmes avant qu’il ne soit trop tard.
Ce qu’il faut faire
Depuis une vingtaine d’années, l’APLÉ profite du programme Réseau de surveillance volontaire des lacs du ministère de l’Environnement et de la Lutte contre les changements climatiques (MELCC) pour effectuer des tests d’analyse de la qualité de l’eau du lac. L’échantillonnage est mené par des résidents bénévoles selon un protocole dicté par le MELCC qui se charge des analyses. Les résultats de ces suivis permettent aux membres du comité environnement de l’APLÉ d’agir efficacement.
Les résultats de ces tests peuvent être consultés en cliquant sur ce lien : http://www.environnement.gouv.qc.ca/eau/rsvl/relais/rsvl_details.asp?fiche=436
L’APLÉ retient occasionnellement les services d’un écologiste professionnel qui, à partir de ces résultats, rédige un rapport sur la santé du lac et de son bassin versant et soumet ses recommandations. Le comité environnement de l’APLÉ peut ainsi établir son plan d’action qui est présenté aux membres à l’assemblée générale annuelle du mois de mai.
Pour en savoir plus
Les lacs vieillissent naturellement, normalement sur une très longue période. Ce phénomène porte le nom d’eutrophisation. En fait, il s’agit d’un processus d’enrichissement graduel du lac en matières nutritives. Cet enrichissement provoque une augmentation indésirable de la production biologique, notamment d’algues microscopiques (phytoplancton) et de plantes aquatiques.
Plusieurs activités humaines sur les rives et dans les limites du bassin versant accélèrent aussi l’eutrophisation. Le vieillissement prématuré est un des principaux problèmes affectant les lacs de villégiature dans les Laurentides.
Heureusement, les propriétaires de terrains autour du lac Écho se sont toujours préoccupés de la santé de leur lac. Or, depuis 25 ans, les sujets d’inquiétude se multiplient. Pour y répondre, l’Association a commandé de nombreuses études, a consulté plusieurs experts et a entrepris des actions concrètes toujours dans le même but, celui de ralentir le processus d’eutrophisation du lac et de maintenir la qualité de l’eau à un niveau supérieur.
Parmi les actions majeures de l’Association du lac Écho, rappelons le vaste projet de végétalisation des rives entrepris vers la fin des années 1980. Des centaines d’arbres et d’arbustes ont été plantés par les propriétaires riverains pour prévenir l’érosion de la bande riveraine et ses effets néfastes sur la qualité de l’eau. Dans les années 1990, des éoliennes flottantes ont été installées dans le but d’oxygéner l’eau. Leur efficacité n’a jamais été prouvée mais ce projet témoigne des priorités de l’Association en environnement, prête à adopter les mesures les plus avant-gardistes.
L’IMPORTANCE DE LA BANDE RIVERAINE
Le contexte
Il faut protéger la bande riveraine car la santé d’un lac résulte en grande partie de son état.
La présence d’une végétation riveraine bien développée contribue à maintenir la qualité de l’eau et la bonne santé d’un lac en général. En effet, les arbres, arbustes et plantes vont alimenter leur croissance en puisant des nutriments contenus dans les eaux qui s’écoulent naturellement vers le plan d’eau. S’il n’y a pas assez de végétation sur les berges, une trop grande partie de ces nutriments vont atteindre le lac. Ces nouveaux sédiments peuvent être à l’origine d’une prolifération excessive des plantes aquatiques et d’algues dans le lac.
De plus, une végétation dense sur les berges contrôle le niveau d’érosion. Les racines agissent comme un filet pour retenir la terre et ainsi limiter l’apport direct de nutriment dans le lac.
Ce qu’il faut faire
Dans le cadre de la Politique de protection des rives et du littoral, la municipalité de Morin-Heights a réglementé l’intervention humaine dans la bande urbaine des lacs et des cours d’eau situés sur son territoire.
Le règlement municipal stipule que les propriétaires ne doivent tout simplement pas toucher à la bande riveraine. En effet, la meilleure façon de protéger la bande riveraine est de ne rien faire. En cessant de tondre le gazon, la nature reprendra rapidement ses droits.
La largeur minimale de la bande riveraine est de quinze mètres, telle que définie par la règlementation municipale. Le calcul doit être fait à partir de la ligne des hautes eaux telle que décrit plus loin. Attention, cette distance de quinze mètres est calculée à vol d’oiseau, sans lien avec la topographie.
Ainsi, toute intervention de contrôle de la végétation, dont la tonte de gazon, le débroussaillage, l’abattage d’arbres, l’épandage de paillis, l’utilisation de géotextile pour étouffer le gazon et l’épandage d’engrais, est interdite sur la bande de terrain de quinze mètres en bordure du lac.
L’Association recommande de contribuer au processus de végétalisation des rives en plantant des plantes herbacées et des arbustes indigènes.
Pour plus d’information sur la végétalisation, la Fédération interdisciplinaire de l’horticulture ornementale du Québec (FIHOQ) propose une liste de documents d’information dont les deux suivants :
- Je protège mon héritage, je végétalise ma bande riveraine !
ou téléchargez le PDF (1,7 Mo) - Répertoire des végétaux recommandés pour la végétalisation des bandes riveraines
ou téléchargez le PDF (10,6 Mo)
- Je protège mon héritage, je végétalise ma bande riveraine !
Visitez le site Quebecvert.com pour la liste complète des publications au sujet de la végétalisation des rives.
Pour en savoir plus
Voici quelques définitions utiles :
- La rive ou bande riveraine : c’est la bande de terre qui borde un plan d’eau.
- La berge : c’est le talus naturel qui borde le lac.
- Le littoral : il correspond à la zone sinueuse où s’établit le contact entre le lac et la terre. Le littoral débute à partir de la ligne des hautes eaux et s’étend vers le centre du plan d’eau.
- La ligne des hautes eaux : selon le relief des berges, la ligne des hautes eaux devrait correspondre au niveau des eaux le plus élevé, c’est-à-dire celui qu’on constate au printemps au moment du dégel. Quand il y a un mur de soutènement, cette ligne débute à compter du haut de l’ouvrage.
TRAVAUX ET CONSTRUCTION SUR LA BANDE RIVERAINE
Le contexte
Les travaux effectués en bordure d’un lac contribuent à l’érosion. Le rôle de filtrage joué par la végétation dense et étendue sur sa rive peut s’en trouver entravé. Conséquemment, le règlement de zonage de la municipalité de Morin-Heights stipule qu’aucun ouvrage ou construction n’est permis sur la bande riveraine.
Les ouvrages interdits sont la coupe d’arbres, les murets, les remblais, les déblais, les cabanons, les remises, les abris à bateau, les plateformes, les installations sanitaires, etc.
Les constructions existantes, érigées avant l’adoption du règlement, peuvent demeurer. Attention, elles ne profitent pas d’un droit acquis, si elles sont démolies ou deviennent vétustes, elles ne peuvent pas être remplacées par une nouvelle structure.
Certains ouvrages sont permis sur la bande riveraine, comme l’aménagement d’une voie d’accès au lac, l’installation d’un quai flottant et certains travaux de stabilisation naturels et mécaniques. Ceux-ci doivent respecter les normes promulguées par la municipalité. Il est aussi possible d’abattre des arbres morts ou malades.
Ce qu’il faut faire
Dans tous les cas, sans exception quant à la nature et l’ampleur des travaux à entreprendre, il faut obtenir un permis avant de commencer des travaux sur la bande riveraine d’un lac.
Pour en savoir plus
Pour entreprendre des travaux sur la bande riveraine, il faut demander et obtenir un permis, ou un certificat d’autorisation auprès de la municipalité. La première étape est de consulter le site Web de la Ville de Morin-Heights. Il est toujours possible de communiquer directement avec le service de l’urbanisme. Les entrepreneurs de la région sont généralement bien informés quant à la procédure d’obtention des permis. Dans tous les cas, le projet doit respecter les normes et la règlementation.
L’aménagement d’une voie d’accès au lac doit respecter les normes édictées. Elle ne doit pas mesurer plus de cinq mètres de large et être aménagée de façon à prévenir l’érosion le plus possible. Plus la berge est pentue, plus il est important que le sentier soit aménagé en diagonale par rapport à la rive.
S’il répond aux normes de la municipalité, il est permis d’installer un quai flottant en bordure de certains terrains. Pour plus de détails, vous êtes invités à consulter la section traitant des quais ci-dessous.
Pour protéger la bande riveraine d’une contamination et s’il y a danger, il est permis d’enlever les arbres morts ou endommagés par le feu, la foudre, les insectes, les champignons ou autres agents destructeurs.
Des travaux de stabilisation naturels et mécaniques sont permis dans certains cas. Lorsque la pente, le type de végétation et les conditions de terrain le permettent, les rives décapées peuvent être stabilisées par des plantes spécifiques aux rives, comme la vigne de rivage, permettant de freiner l’érosion et de rétablir le caractère naturel de la rive. Si ce n’est pas suffisant ou si c’est impossible, certains ouvrages de stabilisation mécanique peuvent être considérés. Dans ce cas précis, le propriétaire doit faire appel à un spécialiste ou à un professionnel dans le domaine.
LES MURETS
Le contexte
Les murets ont été à la mode dans les années 1960 et 1970 afin de délimiter et souvent gagner quelques mètres carrés de terrain sur le lac. Il n’est plus permis d’ériger de tels murs, car ils affectent l’écosystème du littoral.
Les anciens murs de soutènement bénéficient d’un droit acquis. De toute façon, il serait encore plus nuisible à la santé du lac de les démolir que de les conserver. Si ces murs étaient abattus, plus rien ne retiendrait les eaux de ruissellement d’entrainer le sol érodé vers le lac. À moins qu’ils ne se soient complètement écroulés, les murets existants doivent être réparés et restaurés à condition que ces travaux concernent moins de 50 % de la structure.
Ce qu’il faut faire
Comme pour tous les travaux sur la bande riveraine, la restauration ou la réparation des murets doivent obligatoirement faire l’objet d’une demande de permis auprès de la municipalité de Morin-Heights.
Lorsqu’une partie du mur s’est écroulée ou que plus de 50 % sont tombés, le propriétaire doit immédiatement tout mettre en œuvre pour limiter l’érosion. Comme pour la bande riveraine, la végétalisation du mur, avec l’aide de plantes dont les racines enchevêtrées retiennent le sol, constitue le meilleur moyen de contrôler les dégâts.
Pour en savoir plus
Les murets nuisent à l’écosystème fragile du littoral. Le soleil réchauffant la pierre a pour effet de hausser la température de l’eau au pied du mur. Ceci peut engendrer la prolifération d’algues et faire fuir les poissons qui normalement frayent en eau moins profonde.
LES QUAIS FLOTTANTS
Le contexte
Les quais flottants sont les seules installations privées permises sur la bande riveraine. Les quais doivent répondre aux règles de zonage adoptées par la municipalité de Morin-Heights, concernant l’emplacement, les dimensions et autres détails de construction (voir plus bas).
Pour être autorisé à construire un nouveau quai sur la rive d’un terrain en bordure d’un lac, celui-ci doit être bâti (on doit y trouver une résidence). Par conséquent, il n’est pas permis d’installer un quai sur des terrains n’ayant pas les dimensions nécessaires pour être bâtis.
Les quais, installés avant 2011 sur des terrains non bâtis, ou trop petits pour être bâtis, profitent d’un droit acquis et ne nécessitent pas d’être retirés. Ces quais peuvent être réparés mais ne peuvent être remplacés par un neuf. Le droit acquis est automatiquement perdu s’ils sont retirés de l’eau, peu importe la raison.
Ce qu’il faut faire
Les plans d’un nouveau quai doivent obligatoirement faire l’objet d’une demande de permis et recevoir un certificat d’autorisation de la municipalité.
Il faut également demander un permis pour des travaux d’entretien, de réparation majeure ou le remplacement d’un quai vétuste par un nouveau. Attention, les règles ayant été modifiées, il n’est pas toujours possible de reconstruire ce qui existait déjà.
Pour en savoir plus
Les normes concernant les quais sont incluses dans le règlement de zonage de la municipalité de Morin-Heights.
Seule l’installation de quais flottants est autorisée. Un quai flottant, par définition, laisse passer l’eau librement.
Le quai doit être bâti à au moins trois mètres du terrain des voisins.
Un quai ne peut mesurer plus de vingt mètres carrés de superficie et dix mètres de longueur. Il ne peut avancer sur plus d’un dixième de la largeur du lit de l’étendue d’eau.
Un quai ne peut non plus accueillir de structure permanente de plus d’un mètre de hauteur.
LES RADEAUX
Le contexte
Les plans d’eau étant de compétence fédérale, les quais flottants qui ne sont pas attachés à la berge (ou radeaux) sont réglementés par une loi canadienne. En vertu de celle-ci, l’installation de radeaux n’est plus permise.
Ce qu’il faut faire
Les radeaux existants bénéficient de droits acquis. S’ils sont retirés, ce droit est perdu et ils ne peuvent être remplacés. Ils peuvent être réparés, mais un radeau vétuste ne peut être remplacé par un neuf.
ENGRAIS & PESTICIDES
Le contexte
Les engrais et les pesticides sont acheminés par ruissellement vers le lac. Les engrais contribuent à la prolifération des algues et des plantes aquatiques. Les pesticides constituent une source de pollution qui peut affecter la santé de la faune et celle des baigneurs. L’utilisation de ces produits, chimiques ou biologiques, est régie par la municipalité.
Ce qu’il faut faire
Sur l’ensemble du territoire de Morin-Heights, l’application et l’utilisation de pesticides chimiques sont interdites, sans exception.
Les produits de fertilisation et les herbicides biologiques sont permis. Cependant, il est préférable de n’utiliser aucun de ces produits, même certifiés, car ils vont ultimement se retrouver, dans une certaine proportion, dans les eaux du lac.
L’entretien étant souvent fait par des jardiniers et paysagistes engagés, l’APLÉ recommande d’avertir ces derniers de ne pas utiliser d’engrais ou de pesticides.
Avec le compost maison comme engrais et les recettes de grand-mère pour éloigner les insectes nuisibles, il est possible d’arriver à ses fins. Le Web est une source inépuisable de solutions.
Il en va autrement sur la bande riveraine. Les herbicides et engrais biologiques sont interdits sans exception. Pourquoi ? Pour éviter de nourrir le lac à tout prix. Les produits du compostage maison ne doivent pas être étendus sur les berges pour les mêmes raisons.
Les feuilles mortes et les résidus de jardinage doivent être déposés à plus de trente mètres de la rive. Les feuilles en décomposition sont un nutriment de choix. Il faut donc éviter de les jeter dans le lac ou les laisser s’y envoler. Moins il y en aura, mieux ce sera.
TRAITEMENT DES EAUX USÉES (fosses septiques et champ d’épuration)
Le contexte
L’ensemble des propriétés du lac Écho n’est pas branché au système d’évacuation des eaux de la municipalité. Chaque propriété possède sa propre installation de traitement des eaux usées.
Un système de traitement des eaux usées défectueux ou non vidangé constitue un facteur important de pollution. En effet, les eaux usées non traitées ou mal traitées qui s’acheminent naturellement vers le lac risquent de contaminer l’eau tout en bouleversant l’équilibre écologique. Ces eaux, en se mélangeant aux eaux du lac, contribuent à la prolifération non souhaitable d’algues et de plantes aquatiques. En très grande quantité, la présence de coliformes fécaux constitue un risque pour la santé publique et plus particulièrement pour celle des baigneurs.
Ce qu’il faut faire
Pour respecter la règlementation, tous les propriétaires de résidences isolées, c’est-à-dire non connectées au réseau d’égout de la municipalité, sont tenus de faire vidanger leurs fosses septiques tous les deux ans au minimum. Les propriétaires doivent acheminer une preuve de l’opération au Service de l’urbanisme de la municipalité. Des inspections peuvent être effectuées par la municipalité et des amendes sont prévues pour ceux qui ne respectent pas le règlement.
Aussi, l’APLÉ recommande aux propriétaires de vérifier périodiquement leurs installations afin de s’assurer de leur bon fonctionnement. Les eaux non traitées qui s’échappent de ces systèmes ne doivent pas se rendre au lac. Ceci pourrait avoir des conséquences majeures sur le niveau de pollution en affectant la qualité de l’eau et la santé de la faune aquatique.
Pour tester vos installations septiques, vous avez deux possibilités. La première est d’effectuer vous-même un test de coloration. Vous pouvez vous procurer un kit qui inclut essentiellement un traceur ou liquide que vous versez dans le réservoir d’une toilette. Si vous en retrouvez des traces sur votre terrain, c’est qu’il y a un problème. Un pareil test coute une trentaine de $. Contactez l’APLÉ pour savoir où vous procurer le test.
La seconde option est de faire affaire avec un spécialiste. La première étape est la production d’un rapport d’évaluation. La deuxième est, selon les recommandations du rapport, de procéder à des tests. Les frais exigés sont de quelques centaines de $.
Pour obtenir des suggestions de firmes spécialisées et leurs coordonnées, nous vous invitons à communiquer avec l’APLÉ.
Le remplacement des installations septiques, s’il faut en venir là, représente un investissement nécessaire. Pour montrer à quel point il est important, le gouvernement provincial a mis en place un crédit d’impôt équivalent à 20% de la partie excédent 2500$ des dépenses admissibles, jusqu’à un maximum de 5500$. Cet avantage fiscal expire en 2023. Pour plus de précisions et la possibilité de télécharger un document, suivez le lien : https://www.apchq.com/installations-d-assainissement-des-eaux-usees-residentielles-document-d-information
Pour en savoir plus
Très peu de résidences se situant autour du lac Écho peuvent se qualifier de saisonnières. Pour être considéré comme saisonnier, et ainsi éviter à son propriétaire une vidange bisannuelle de la fosse de rétention, un immeuble doit être occupé moins de 180 jours par année. L’APLÉ recommande à tous les propriétaires de procéder à la vidange systématique de leurs installations septiques aux deux ans et annuellement dans certains cas.
Pour plus d’information : http://www.environnement.gouv.qc.ca/eau/eaux-usees/residences_isolees/guide_interpretation/index.htm
LES BARRAGES DE CASTOR
Le contexte
Dans le cas du lac Écho, deux endroits ont historiquement été privilégiés par les castors pour y construire leurs barrages. Le premier est dans le ruisseau Jackson, à proximité du pont du chemin Log Village et le second, légèrement en amont du pont du chemin Cottage.
Les barrages de castor sont depuis toujours un enjeu pour la qualité de l’eau du lac. Ils constituent une menace lorsqu’ils cèdent ou quand ils doivent être démontés afin de laisser l’eau s’écouler et empêcher les inondations.
Ces barrages accumulent les déchets et les excréments des castors. Libérés d’un coup, ils constituent une source intense de pollution. L’idéal serait de ne pas y toucher. Mais ce n’est pas toujours possible lorsque les conséquences, en particulier les inondations, deviennent incontrôlables.
Ce qu’il faut faire
Le démantèlement d’un barrage de castor, s’il faut en arriver là, est une opération qui ne doit pas être prise à la légère ou improvisée. La première chose à faire est d’en informer l’APLÉ et la municipalité. Le comité environnement de l’Association s’assurera que toutes les mesures soient prises pour la protection environnementale du lac et de ses rives.
La politique 5.1.3 de la MRC des Pays-d’en-Haut encadre la gestion des barrages de castor. En résumé, un propriétaire qui désire faire démonter un barrage doit aviser la municipalité qui enverra un inspecteur pour évaluer la situation. S’il n’y a pas de menace à la sécurité des personnes et des biens, la responsabilité du démantèlement revient aux propriétaires concernés. Une déclaration de travaux doit être déposée à la municipalité.
S’il y a menace, la municipalité fera intervenir l’instance régionale qui procédera au piégeage et au démantèlement, en respectant les lois de l’environnement et celle de la protection des animaux afin de ne pas causer de dégâts.
Pour en savoir plus
L’Association embauche annuellement les services d’un trappeur afin de mieux gérer la situation.
Il faut absolument éviter que des castors audacieux obstruent les ponceaux et autres passages à l’aide de branches. Les animaux, qui appartiennent à une espèce protégée, peuvent être capturés et relâchés vers des endroits plus éloignés où leurs activités seront moins dommageables.
LES BERNACHES
Le contexte
Annonçant de façon sonore et visuelle l’arrivée du printemps ou de l’hiver, jusqu’à il y a quelques années, les bernaches n’ont fait que survoler le lac deux fois par année, dans le cadre de leur migration annuelle. Mais l’attrait du lac Écho n’a pas échappé à certains groupes d’entre elles qui reviennent chaque année et se multiplient. En effet, ces gros oiseaux migrateurs reviennent chaque printemps nicher à l’endroit où ils sont nés.
Les bernaches résidentes sont devenues une nuisance dans de nombreuses régions tempérées du Canada. La protection ou les ressources alimentaires qu’offrent les parcs, les terres humides à proximité des banlieues, les pelouses et les terrains de golf leur sont favorables. Comme la chasse des bernaches est interdite, très peu de facteurs limitent la multiplication et la concentration de ces gros oiseaux.
Lorsque la population atteint un certain niveau, les fientes de bernaches deviennent un réel problème sur la terre ferme et un facteur non négligeable de pollution dans l’eau. Même si les propriétaires riverains démontrent beaucoup de créativité pour empêcher ces oiseaux de monter sur leur terrain, leurs déjections continuent de polluer le lac et le problème de contamination des eaux demeure.
Les bernaches du Canada sont protégées en vertu de la Loi de 1994 sur la Convention concernant les oiseaux migrateurs (LCOM).
Ce qu’il faut faire
La population de bernaches résidentes du lac est encore assez faible et les impacts de leur présence sont plus désagréables que graves. Pour le moment !
Pour remédier aux inconvénients inhérents aux bernaches, le Service canadien de la faune a assoupli, autant que possible, les règlements relatifs à la chasse. Mais il n’est évidemment pas permis de chasser les Bernaches dans le secteur du lac Écho.
L’idéal est donc de les effrayer de façon à ce qu’elles déménagent. C’est évidemment un tâche difficile (Les riverains qui ont de gros chiens ont un avantage !) car c’est un animal qui s’adapte très bien et les bernaches reviennent à chaque printemps nicher à l’endroit où elles sont nées. En les empêchant de monter sur les terrains, on leur rend la vie plus difficile, mais il restera toujours des endroits où elles pourront se réfugier, les rives du ruisseau Jackson sont un bon endroit.
Le service canadien de la faune a également autorisé l’application d’autres mesures de gestion de cette population indésirable. La méthode la plus efficace est la stérilisation des œufs. Détruire les œufs n’est pas suffisant, car les mères en pondront d’autres aussitôt qu’elles s’apercevront qu’il y a un problème. Certaines sociétés de gestion de la faune, ayant une licence à cet effet, offrent ce service de stérilisation, mais encore faut-il trouver les nids, tous les nids ! et ceci peut prendre plusieurs années.
Pour en savoir plus
Les Bernaches, ou outardes, ont été réintroduites au Canada en 1970. Ce programme a connu un tel succès que la prolifération de cet oiseau migrateur protégés est devenue un problème.
En fait, c’est la population de bernaches qui s’est installée à demeure dans les régions tempérées, au lieu de remonter dans les régions nordiques pour passer l’été, qui est devenu une nuisance. À cette population résidente s’ajoute à certains endroits, des bernaches des États-Unis qui viennent muer dans les régions tempérées du Canada.
Et les Bernaches aiment les mêmes endroits que les humains, du moment que c’est au bord de l’eau : terrains plats, en pentes douce, gazonnés, dégagés, etc. Ce gros oiseau, qui vit en couple et en groupe, ingurgite en moyenne quatre kilo d’herbe et produit un kilo de déjections par jour. C’est énorme et polluant, quand on sait que chaque couple peut avoir jusqu’à 6 rejetons par année.
Certaines villes comme Ottawa ont un véritable problème avec les bernaches qui s’en donnent à cœur joie dans les magnifiques parcs qui bordent la rivière des Outaouais. Tout a été essayé : clôtures, chiens, drones, stérilisation des œufs, avec bien peu de succès.
Pour stériliser les œufs, on peut les secouer ou les enduire d’huile. La seconde méthode semble être la meilleure et celle privilégiée par les sociétés de contrôle de la faune. La mère doit penser que tout se passe bien. Si non, elle en pond d’autres aussitôt.
LES ALGUES ET HERBES AQUATIQUES
Le contexte
Chaque nouvelle saison estivale correspond à une nouvelle prolifération d’algues et de plantes aquatiques. Ces dernières ont des tiges, des feuilles et des racines qui les fixent dans la couche de nutriments qui couvrent le fond. Les algues n’ont pas de corps et flottent sur l’eau.
Ce qu’il faut faire
Il n’est pas déconseillé de ramasser les algues flottant près de votre quai. Cependant, il est inutile et néfaste pour l’écosystème d’arracher les plantes aquatiques. Un tel geste n’empêche pas une future repousse, provoque une croissance accrue, facilite la dispersion des espèces envahissantes, perturbe l’habitat aquatique et, surtout, ne règle pas le problème à la source
Le lac Écho n’a jamais été infecté par les algues bleues. Ces dernières sont assez faciles à reconnaître, mais dans le doute, l’Association doit être informée de leur possible présence. Si le doute persiste quant à la nature de l’algue, l’Association communiquera avec le ministère de l’Environnement pour une évaluation.
Pour en savoir plus
Les substances, telles que l’azote et le phosphore, stimulent la croissance des algues et des plantes aquatiques. Il est tout à fait normal que les algues et les plantes aquatiques s’étendent à la saison chaude et que nous les observions davantage en août.
Une croissance excessive pourrait être le signe d’un problème causé par un apport trop élevé de nutriments dans les eaux du lac. La tendance à paniquer est forte, surtout depuis l’été où les cyanobactéries ou algues bleues ont entrainé la fermeture de plusieurs lacs.
Il est toujours possible de constater le phénomène d’inversion. Dans certaines circonstances, l’inversion peut causer une multiplication intense des bactéries en surface. Dans ce cas, il faut éviter de se baigner.
L’inversion se produit après plusieurs semaines de températures élevées et lorsque la couche d’eau chaude en surface devient plus profonde. Un refroidissement soudain des températures ambiantes peut refroidir l’eau de surface jusqu’à ce que celle-ci devienne plus froide que celle du dessous.
Les eaux chaudes qui se trouvent en profondeur peuvent remonter en entrainant nutriments et matières organiques vers la surface. Cette couche d’eau brune sera éventuellement évacuée par la décharge du lac en quelques jours. Si le temps chaud revient rapidement, il peut y avoir un développement inhabituel de bactéries à la surface de l’eau. Dans ce cas, il vaut mieux ne pas se baigner pour éviter une possible contamination.
EMBARCATIONS DES VISITEURS ET LOCATAIRES
Le contexte
Au cours des dernières années, plusieurs lacs des Laurentides ont été envahis par le myriophylle à épis, une plante exotique très invasive. Cette plante, presque incontrôlable, peut rapidement étouffer un lac. Elle est transmise d’un plan d’eau à un autre par des embarcations ayant été en contact avec un plant. Même si le lac Écho n’a pas d’accès public, il n’est pas protégé d’une telle invasion.
Ce qu’il faut faire
Toutes les embarcations, planches, pagaies et avirons ayant été utilisées sur d’autres lacs ou d’autres rivières doivent impérativement être nettoyées et rincées avant d’être mises ou remises à l’eau après une excursion. Il est entendu que cette opération doit être effectuée le plus loin possible du lac.
Les embarcations de nos locataires et de nos invités doivent subir le même traitement. L’événement Jazz on the Rocks attire de nombreux invités sur l’eau et il faut être attentif à faire respecter cette consigne de nettoyage.
Pour en savoir plus
Le problème des pêcheurs non invités doit être pris très au sérieux lorsqu’ils réussissent à mettre à l’eau leurs chaloupes. En effet, les embarcations de ces pêcheurs ne sont vraisemblablement pas nettoyées et pourraient contaminer le lac avec le redoutable myriophylle à épis. À la page Vie communautaire, nous abordons la question de l’intrusion de pêcheurs venant de l’extérieur.
Pour plus d’information : http://www.environnement.gouv.qc.ca/biodiversite/especes-exotiques-envahissantes/myriophylle-epi/index.htm
LIENS UTILES
Ministère de l’Environnement et de La lutte contre les changements climatiques : http://www.environnement.gouv.qc.ca/index.asp
Politique de protection des rives, du littoral et des plaines inondables : http://www.environnement.gouv.qc.ca/eau/rives/index.htm
Abrinord – organisme de bassin versant de la rivière du Nord : https://www.abrinord.qc.ca/
Programme de suivi de la qualité des cours d’eau : https://www.abrinord.qc.ca/projets/programme-de-suivi-de-la-qualite-des-cours-deau/
Règlementation et permis – municipalité de Morin-Heights : http://www.morinheights.com/Reglementation-et-permis
Réseau de surveillance volontaire (RSV) des lacs de villégiature (MELCC) : http://www.environnement.gouv.qc.ca/eau/rsvl/index.htm
Conseil régional de l’environnement des Laurentides (CRE) : https://crelaurentides.org/
Ruisseau Jackson : aire naturelle protégée
https://www.facebook.com/ruisseaujackson